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Ferdinand Buisson

Ferdinand Buisson (1841-1932)
Éducator

Ferdinand Buisson, au côté de Jules Ferry alors ministre de l’instruction publique, est un des inventeurs de l’école laïque.

 

La laïcité, pour Ferdinand Buisson, passait d’abord par l’école. Cet éducateur hors pair y a d’ailleurs beaucoup travaillé en tant que directeur de l’enseignement primaire à partir de 1879. Il participe aux fameuses « lois Ferry » qui rendent l’école gratuite et obligatoire, il les défend à la Chambre devant les députés.

Entre 1878 et 1887, Ferdinand coordonne un immense Dictionnaire de la pédagogie dans lequel il réunit les articles de plus de 300 auteurs. Ce gros ouvrage est considéré à l’époque comme une encyclopédie de l’enseignement laïque. Ferdinand Buisson écrit lui-même l’article sur la laïcité, mot encore peu employé à l’époque. Il y parle notamment de l’enseignement d’une morale laïque comme d’un pilier de l’éducation. Pour ce pédagogue, l’instituteur doit faire bien plus qu’apprendre aux élèves à lire, écrire compter : il les éduque pour former de futurs citoyens.

L’affaire Dreyfus provoque chez Ferdinand Buisson un sursaut politique. Il cofonde la Ligue des droits de l’Homme avant d’être élu député en 1902. Il dirige la commission parlementaire chargée d’écrire un projet de loi de séparation de l’Église et de l’État en 1903. C’est le projet qui émerge de cette commission qui sera amendé puis adopté en 1905.

Son histoire

Fils d’un magistrat protestant, Ferdinand Buisson perd son père à 16 ans. Il doit travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et payer ses études. Républicain convaincu, il s’exile en Suisse durant le Second Empire. Il y retrouve des personnalités comme Jules Ferry, le père de l’école gratuite et obligatoire, dont il deviendra le collaborateur plus tard. En Suisse, Ferdinand Buisson tente d’ouvrir une Église réformée libérale, sans dogme, qui accueille les athées. Ce projet ne se poursuivra pas après son retour en France. En 1902, il devient le premier président de l’association des Libres penseurs. Il développe une forme de spiritualité laïque. Il a été Prix Nobel de la Paix en 1927.

Anecdote

Ferdinand Buisson a défendu le droit de vote des femmes dès 1911.


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